SOPHIA DOMANCICH
BIOGRAPHIE
Sophia Domancich, pianiste et compositrice française de jazz, est née à Paris en 1957 d’une mère française et d’un père italien. A l’age de 11 ans, elle obtient un Premier Prix de piano et de musique de chambre du Conservatoire National de Paris.
Plus tard, c’est en fréquentant des clubs de jazz parisiens (La Chapelle des Lombards entre autre) qu’elle rencontra des musiciens comme Bobby Few, Steve Lacy, Bernard Lubat, Ann Ballester et Mimi Lorenzini. Viennent ensuite ses premiers concerts dans le trio Davenport, avec Charles Calamel et Bernard Drouillet.
En 1983, elle débute sa collaboration avec un univers particulier qui orientera plus tard une partie de ses choix. Elle rencontre et travaille avec le batteur Pip Pyle, Didier Malherbe et deux membres de l’ex Soft Machine : le bassiste Hugh Hopper et le saxophoniste Elton Dean.
Plus tard, dans les années 90, on la retrouve au sein du groupe Hartfield and the North, en compagnie de Richard Sinclair et Phill Miller.
Le batteur de Jazz anglais Tony Levin est à l’origine du premier trio qu’elle va créer. En effet, en 1992, il l’invite à jouer pendant 3 semaines au Ronnie’s Scott de Londres, en compagnie de Paul Rogers. Ce séjour marque le début de 7 années de complicités et de concerts dans le monde entier. Trois albums restituent le son grave et dense qui caractérise cette formation. C’est Sophia Domancich qui compose l’ensemble du répertoire de cette formation.
De 1997 à 2000, la pianiste élargie sa palette. Elle participe à l’Orchestre National de Jazz, sur l’invitation de son directeur musical de l’époque : le contrebassiste Didier Levallet. Cette expérience lui donne l’occasion de côtoyer la grande diversité de styles et de langages du jazz. C’est dans ces circonstances qu’elle rencontre le batteur Ramon Lopez, avec qui elle joue et enregistre en trio avec Joëlle Landre (contrebasse).
En 1999 elle publie un disque en solo « Rêves familiers » , dans lequel se confirme son talent très personnel et sa grande liberté d’improvisation. C’est alors cette même année que l’Académie du Jazz choisit de la distinguer : elle sera la première femme à recevoir le prix « Django Reinhardt » qui récompense le meilleur musicien français de l’année.
C’est en 2000 qu’elle réunit 5 musiciens pour former un quintet nommé Pentacle : Jean-Luc Cappozzo (trompette), Claude Tchamitchian (contrebasse), Simon Goubert (batterie) et Michel Marre (euphonium). Deux albums naissent de cette formation. Le premier en 2003 puis le second Triana Moods en 2007.
Rien d’étonnant à ce que Sophia Domancich ait choisi les voix du jazz et de l’improvisation. Sa musique s’inscrit humblement dans les traditions pour mieux faire entendre sa différence. Une façon de brasser la matière sonore en d’intense séismes et simultanément d’abriter le silence, afin d’atteindre la quintessence du chant. Une musique du corps et de l’esprit.