AVIS DES CRISTALIENS
LINE UP
Rodolphe Lauretta : saxophones alto & ténor
Kiala Ogawa : synthés, moog, programmation
Timothée Bakoglu : synthé, piano électrique
Rodolphe Lauretta
Haïti (Single)
Résumé
Le saxophoniste guyano-martiniquais Rodolphe Lauretta met à l’honneur un de ses mentors, le pianiste guadeloupéen Alain Jean-Marie, dans cet arrangement de son titre Haïti.
Légende vivante, discret maître et poète du piano, Alain Jean-Marie est aussi respecté dans le cercle des musiques créoles de par sa connaissance de la biguine et sa fusion des musiques traditionnelles des Antilles françaises avec le jazz moderne avec son trio Biguine Réflexions, que par les amateurs de jazz, de par sa maîtrise du bebop, étape esthétique charnière dans l’histoire du jazz, que le pianiste a pratiqué auprès des plus grands (Dizzy Gillespie, Chet Baker…).
Le saxophoniste a choisi de se démarquer radicalement de la version originale, lente, poétique et intimiste, en arrangeant la composition du maestro dans une veine broken-beat, courant electro issu de Londres au début des années 2000 et qui influence un certain pan des courants actuels du jazz.
Pour ce faire, il a convoqué Kiala Ogawa, du groupe Ködama, à la réalisation et aux synthés. Le résultat est un titre dansant, jouissif, aux surprenants et sophistiqués contours mélodiques et rythmiques, avec des clins d’œil à la biguine, au bebop, à l’afro-beat, et même au merengue.
L’improvisation, toujours présente, est incarnée par les solos de saxophone et de piano de Timothée Bakoglü. L’idée est de décliner sous une forme expérimentale cette mélodie d’origine, et de faire, tout comme Alain Jean-Marie l’a fait entre le jazz d’outre-atlantique et les musiques créoles, un pont entre la musique des Antilles et la musique issue des dancefloors anglais, en mettant en lumière ce qu’elles ont en commun. Le résultat est une ode future-jazz conçue pour captiver les oreilles curieuses et motiver les danseurs à se fondre dans la transe.
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Tracklisting
01. Haïti 04:26